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Déclaration : Hommage - Hon. Jean-Robert Gauthier

Honorables sénateurs, je tiens à m'excuser parce que je n'ai rien préparé par écrit.

Étant la benjamine de cette Chambre, je m'étais dit que je ne voulais pas dire au revoir à aucun de mes collègues.

Toutefois, sénateur Gauthier, vous êtes plus qu'un collègue. Vous êtes un visionnaire, et je me souviens qu'en 1993, à la Chambre des communes — tout comme vous l'avez fait pour ma collègue, le sénateur Chaput, à son arrivée au Sénat —, vous m'avez prise sous votre aile pour me guider dans les environs et pour me conseiller dans les débats concernant la francophonie.

J'ai énormément apprécié votre aide, tout en reconnaissant, comme vous d'ailleurs, que le débat pour l'égalité des communautés et le respect ne sera jamais terminé.

Ce ne sera jamais terminé parce que nous savons très bien que jamais on ne pourra avoir le respect de nos deux communautés linguistiques, malgré la contribution que nous pouvons apporter. Nous avons vu un exemple politique cet après-midi dans cette enceinte.

Je suis vraiment déçue qu'aujourd'hui nous n'ayons pas pu honorer dignement toutes les années de votre vie que vous avez employées pour cette reconnaissance en faisant en sorte que votre projet de loi — déjà adopté unanimement dans cette enceinte à trois reprises — ne soit pas adopté à cause de la pure partisanerie politique. Je me demande si cela n'est pas dû au non-respect de ce que vous voulez accomplir. Vous avez travaillé si fort pour le réaliser.

Sénateur Gauthier, nous pouvons nous engager, afin de respecter le travail que vous avez accompli à la Chambre des communes, au Sénat et dans votre communauté d'Ottawa-Vanier, à agir un peu comme des soldats. On ne sera jamais général pour la cause, comme vous l'avez été, mais on peut certainement être des soldats, qu'on soit francophone ou anglophone. En bout de ligne, c'est là où repose la clé du Canada, cette fondation, cette pierre de base. Il n'y a pas beaucoup de gens qui l'ont compris encore, qui sont prêts à se battre. Soyez assuré qu'il y aura des recruteurs pour poursuivre votre noble cause. Je vous remercie sincèrement pour tout le travail que vous avez fait pour nous, les francophones qui vivons dans des régions où il n'est pas facile de recevoir une éducation et de créer des réseaux de communication. Vous avez très bien su mener cette bataille.

Je ne suis pas douée pour les adieux. Mais soyez assuré que votre travail, votre vision, nous ne les abandonnerons jamais.