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Déclaration : Hommage - Hon. Viola Léger

Honorables sénateurs, le sénateur Léger est une grande dame du théâtre et certes, une grande dame de l'Acadie mais il faut aussi ajouter maintenant, une grande dame du Sénat.

Viola a occupé plusieurs scènes dans sa carrière et, sur chacune de ces scènes, elle a inspiré les spectateurs.

Sur la scène de l'enseignement, les élèves furent inspirés par ses connaissances, sa pédagogie et son dévouement. Sur la scène du théâtre, les spectateurs sont inspirés par la vivacité du personnage qu'elle incarne. Sur la scène de l'Acadie, la population est inspirée par le souvenir du passé, la persévérance d'un peuple et le potentiel que l'avenir lui réserve. Sur la scène de la Francophonie, Viola inspire par les mots charmeurs, justes et réalistes qu'elle prononce. Bien sûr, sur la scène du Sénat, Viola nous a inspirés par son dévouement à la tâche de représentation des minorités en valorisant la culture pour se reconnaître et se comprendre en tant que Canadien, et aussi par ses discours plein d'amour et d'émotions pour les personnes et les dossiers d'intérêt.

Honorables sénateurs, Viola est certainement une grande dame sur toutes les scènes. Pour nous, Néo-Brunswickois et Néo- Brunswickoises, Viola nous a particulièrement touchés par son personnage de La Sagouine, par laquelle Viola rappelle les tristes réalités de l'Acadie d'antan avec l'humour nécessaire à la survie des générations passées et un rappel pour les générations à venir.

Voici Viola dans la scène Le printemps :

Au pays, pis à la mer. C'est yelle qui nous a faits, et qui nous ressemble le plusse.

...J'avons les yeux creux et bleus, à force de s'aouère mirer dedans. Pis à force d'aouère guetté le poisson, au fond de l'eau, j'avons les joues hautes et les usses rapprochés. C'est coume ça que je finissons par ressembler la mer qui entoure le pays. Ouis, c'est ce qu'i' contont. I' contont que j'ons la vois grave et rauque. Pis que je parlons pas vite. C'est peut-être vrai.

Ben faut qu'une parsoune se pornit coume elle est, et asseyit point de parler ou de marcher coume les autres. Non, une parsoune est bien obligée de ressembler au pays qui l'a nourrie et mise au monde, et c'est à qui la tchent amarrée chus eux et la fait ennuyer. Et çà se réveille au printemps, ça.

Chère Viola, au moment de votre retraite du Sénat, je veux vous remercier et surtout vous souhaiter des dizaines de printemps sous l'étoile de l'Acadie.