Honorables sénateurs, Bernard Lord refuse de souscrire à l'entente sur le programme de garderies d'Ottawa. Cette situation est inacceptable. L'entente prévoit quelque 110 millions de dollars en cinq ans pour mettre sur pied un réseau de garderies au Nouveau-Brunswick, et le premier ministre Bernard Lord compromet l'avenir des enfants du Nouveau-Brunswick.
Je crois fermement que le premier ministre Lord devrait reconnaître que la population du Nouveau-Brunswick souhaite que son gouvernement provincial signe l'entente afin que 109,9 millions de dollars du gouvernement fédéral pour les garderies se rendent à nos enfants. Je suis d'avis que les enfants du Nouveau- Brunswick devraient bénéficier des mêmes avantages que les enfants des autres provinces en termes de subventions fédérales.
La situation des garderies au Nouveau-Brunswick est déplorable. En 2003-2004, le Nouveau-Brunswick comptait seulement 11 897 places dans des garderies réglementées, ce qui représente à peine 11 p. 100 de la demande. À cause de cette situation, la plupart des enfants sont confiés à des services de garde qui ne font l'objet d'aucune inspection et qui ne sont pas tenus de suivre un programme de développement. Au Nouveau-Brunswick, 75 p.100 des familles sont des familles où les deux parents travaillent à l'extérieur du foyer.
Si le Nouveau-Brunswick souhaite combler ces besoins additionnels, la province doit signer un accord avec le gouvernement fédéral et développer un plan d'action de cinq ans qui nous mène vers un système de service de garde de qualité. Ces ententes sont flexibles et adaptées aux réalités des gens de toutes les régions du pays, communautés rurales et urbaines. L'Alberta, la Nouvelle-Écosse, Terre-Neuve et le Labrador, l'Ontario, la Saskatchewan ainsi que le Manitoba ont déjà signé des ententes.
Il est clair que le seul empêchement à la réalisation est le manque de volonté du gouvernement Lord pour les parents et les enfants de la province.
La population peut facilement voir que Bernard Lord désire tout simplement avoir accès aux fonds du gouvernement fédéral pour dépenser à son gré. Tel fut le cas lors des ententes de partage des revenus provenant de la taxe sur l'essence destinée aux villes et aux collectivités. M. Lord essaie de dépenser ces fonds à son gré sans être redevable aux principes qui sous-tendent la source du financement. Cette manipulation est maintenant monnaie courante chez ce gouvernement.
Bernard Lord a refusé d'écouter la population du Nouveau- Brunswick sur la question de l'assurance-automobile. Encore une fois, il n'écoute pas la population du Nouveau-Brunswick, qui souhaite l'amélioration du système de service de garde de la petite enfance.
En effet, le Nouveau-Brunswick a déjà en place les programmes prescrits de l'entente fédérale, donc M. Lord en reconnaît le bienfait et n'a pas d'excuse. L'excuse réelle de M. Lord est uniquement son obstination donnant lieu à une petite politicaillerie et concrétise cette comptine pour enfants : L'empereur sans vêtement.