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Déclaration : Les procès intentés contre l'accord sur le bois d'oeuvre

Honorables sénateurs, mardi dernier est un jour sombre pour notre pays. Ce jour-là, l'Association des manufacturiers de bois de sciage de l'Ontario et l'Association ontarienne des industries forestières ont intenté des procès contre le gouvernement du Canada et celui des États-Unis afin de faire suspendre l'avis de contestation extraordinaire présenté par les deux gouvernements le vendredi 12 mai 2006.

Mardi, en raison de l'accord sur le bois d'œuvre, qui n'avait pas encore été signé, notre industrie forestière canadienne n'a eu d'autre choix que d'intenter un procès contre le gouvernement conservateur, qui a abandonné l'industrie canadienne en acceptant le programme protectionniste de George W. Bush.

Permettez-moi de lire quelques citations éclairantes qui ont été faites mardi. La première est de Jamie Lim, président de l'Association ontarienne des industries forestières :

Les deux gouvernements fédéraux ont comploté pour empêcher le secteur privé canadien de mener à bonne fin une décision prise par un groupe d'experts de l'ALENA pour laquelle nous nous sommes battus pendant quatre longues années. La conclusion du groupe d'experts était que le secteur canadien du bois d'œuvre n'est pas subventionné.

Carl Grenier, du Free Trade Lumber Council, a déclaré ce qui suit :

Au Canada, tous les intervenants liés à ce dossier ont compris que le Canada devait avoir conclu un accord-cadre avant 17 heures le 27 avril pour éviter que les États-Unis intentent une procédure de contestation extraordinaire. En réalité, cette date limite n'était que de la poudre aux yeux.

Une autre citation vient de Mel Clark, négociateur commercial principal retraité du gouvernement fédéral. Selon lui, l'entente « perpétue le protectionnisme américain et ne laisse aucun espoir à l'industrie canadienne, à ses travailleurs et aux collectivités touchées ».

Honorables sénateurs, ces critiques sont très sévères et, d'après ce que j'en comprends, ce sont celles d'une industrie abandonnée par son gouvernement. Le gouvernement ne peut pas les étouffer. Ce sont les paroles de Canadiens qui ont appuyé l'accord de libre- échange avec les États-Unis, qui représentent des milliards de dollars investis dans l'économie canadienne et des emplois dans les collectivités rurales. Ces Canadiens croyaient que le gouvernement du Canada aiderait et protégerait l'industrie dans le cadre de l'ALENA.

Honorables sénateurs, ce sont les propos de citoyens canadiens qui méritent qu'on les écoute et qui méritent que le Comité sénatorial permanent des banques et du commerce étudie ce projet d'accord sur le bois d'oeuvre.