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Frais de crédit: la sénatrice Ringuette manque d'appuis

PUBLICATION: L'Acadie Nouvelle
DATE: 2009.03.07
SECTION: Actualités
PAGE: 9
BYLINE: Jessica Ébacher
PHOTO: l'acadie nouvelle: gilles landry
DATELINE: MONCTON
ILLUSTRATION: La sénatrice Pierrette Ringuette.
WORD COUNT: 404

Frais de crédit: la sénatrice Ringuette manque d'appuis


Le dossier des frais de transactions bancaires fait son chemin à Ottawa, mais la sénatrice Pierrette Ringuette, qui se bat contre ces coûts élevés, a l'impression de mener seule la lutte. Le Comité des banques et du commerce du Sénat amorcera l'enquête sur les cartes de crédit et de débit le 25 mars.

La sénatrice avait fait cette requête en janvier et la motion a été transmise mardi au Comité.

Selon Mme Ringuette, les frais d'interchange que les entreprises doivent payer lorsque les consommateurs utilisent leur carte de crédit s'élèvent jusqu'à 3 % du montant de l'achat.

Certaines institutions financières percevraient aussi jusqu'à 1,5 % des dons faits aux organismes à but non lucratif à l'aide de la carte de crédit. Et ce, sans compter les taux d'intérêt élevés que doivent payer les particuliers.

En 2008, si les entreprises canadiennes avaient bénéficié de la même législation qu'en Australie, où il y a un plafond des frais, elles auraient économisé 6,7 milliards $, soit un montant plus important que ce que le dernier budget fédéral a accordé aux compagnies en termes de réductions de taxes.

La politicienne espère que le Comité dépose son rapport au Sénat d'ici à la fin mai.

Celui-ci devra par la suite approuver les recommandations et les transmettre à la Chambre des communes.

Les élus devront par la suite y répondre avant la fin juin, souhaite-t-elle.

Mme Ringuette ne demande rien de moins que la mise en place d'un plafond des frais bancaires, comme en Australie, et est convaincue que les banques continueraient tout de même à enregistrer d'énormes profits.

"J'ai une simple proposition qui ne coûtera rien au gouvernement ni aux contribuables, qui générerait 6,7 milliards $ de plus dans l'économie - dans la communauté des affaires -, et je ne peux pas avoir l'attention du gouvernement. Il y a quelque chose qui ne fonctionne définitivement pas", a déploré Pierrette Ringuette, hier, de passage à Moncton.

Celle-ci a mentionné que sur les 500 parlementaires sur la colline, elle était la seule à prendre la bataille en main.

Elle a mentionné avoir le soutien de ses homologues libéraux, mais n'a pas pu en dire autant à propos des sénateurs conservateurs, qu'elle a qualifié de très silencieux sur le sujet.

La sénatrice a ajouté que le ministre des Finances ne comprenait pas le dossier et qu'il lui donnait l'impression de le considérer comme un dossier populiste.

"Je suis bien consciente que de s'attaquer à des institutions financières des géants, pour une petite fille comme moi... Je sais que je vais avoir des grafignes. Je m'attends à toutes sortes de choses, mais c'est correct. J'ai pris la décision de défendre les gens dans ce dossier", a-t-elle indiqué au sujet de possibles répliques cinglantes.