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La sénatrice Pierrette Ringuette est d’accord avec les témoins du Comité des banques que les frais sur les cartes de crédit exigés des universités et des municipalités canadiennes sont trop élevés

OTTAWA – La sénatrice Pierrette Ringuette réagit aux témoignages entendus par le Comité sénatorial des banques et du commerce concernant le projet de loi S-201, Loi modifiant la Loi sur le Bureau du surintendant des institutions financières (cartes de crédit et de débit).

 

Le projet de loi S-201 vise à mettre en œuvre d’une des principales recommandations du rapport du Comité sénatorial des banques et du commerce, qui demandait au ministre des Finances de créer une commission d’examen chargée de surveiller de près l’industrie des cartes de débit et de crédit au Canada. Le Bureau du surintendant des institutions financières surveille déjà en partie le secteur canadien des services financiers; cette nouvelle loi lui accorderait le pouvoir particulier de contrôler les taux et les frais imposés par les banques pour l’utilisation des cartes de crédit et de débit.

 

Des témoignages particulièrement intéressants étaient ceux de Richard Florizone, vice-président, Finance, Université de la Saskatchewan, et de Ken Hughes, trésorier municipal adjoint de la ville d’Ottawa et président de l’Association of Municipal Tax Collectors of Ontario. Ces deux témoins ont exposé leurs préoccupations concernant les coûts que représentent dans les budgets de l’université et de la ville les frais du marchand élevés sur les paiements par carte de crédit.

 

Les frais du marchand sur chaque achat effectué par carte de crédit représentent habituellement de 1 % à 4 % du montant de l’achat.

 

Les coûts des frais au marchand pour l’Université de la Saskatchewan ont grimpé de 140 000 $ en 2000 à 900 000 $ en 2010.

 

« Les universités partenaires d’un océan à l’autre et nous-mêmes avons vu le système grandir et nous avons constaté que les coûts devenaient trop élevés », a déclaré M. Florizone. « Un sondage mené par l’Association canadienne du personnel administratif universitaire en 2009 a révélé qu’environ 70 % des universités n’acceptaient pas les cartes de crédit ou envisageaient de cesser de les accepter. »

La situation est semblable pour les municipalités, comme l’a fait remarquer M. Hughes. « L’an dernier, la ville d’Ottawa a accepté 63 millions de dollars de paiements par carte de crédit. Pour accommoder quelques clients de la ville d’Ottawa, tous les contribuables de la ville ont dû payer près de 1,4 million de dollars en frais sur les cartes de crédit. D’autres villes du pays seraient dans le même cas. »

M. Hughes a évoqué les coûts supplémentaires qu’impose aux municipalités et aux universités la conformité aux normes de l’industrie des cartes de paiement imposées par les émetteurs des cartes de crédit pour l’utilisation de leurs systèmes. « Ces normes exigent un examen détaillé des pratiques relatives aux cartes de crédit et une certification continue par un tiers que l’organisation se conforme à ces nouvelles normes et pratiques. Pour obtenir la conformité PCI, la ville d’Ottawa a dépensé 2,5 millions de dollars jusqu’ici et elle devra dépenser encore 800 000 $ par année pour la maintenir. »

En réponse à ce témoignage, la sénatrice Ringuette a déclaré : « Ces coûts ne sont pas raisonnables et font mal aux contribuables municipaux, aux universités et aux étudiants, tandis que VISA et MasterCard déclarent des bénéfices records. Le gouvernement du Canada devrait s’inspirer de ce que le gouvernement de l’Australie a fait il y a sept ans et plafonner à 0,33 % les frais imposés par les émetteurs de cartes de crédit aux municipalités et aux universités, au lieu de laisser faire l’arnaque qui existe au Canada. Il est évident que les frais sur les cartes de crédit payés par les marchands, les universités, des gouvernements et les organisations sans but lucratif au Canada sont les plus élevés au monde, ce qui est inacceptable. J’exhorte mes collègues sénateurs à appuyer ce projet de loi pour que les frais qu’exigent les émetteurs de cartes de crédit de nos plus importantes institutions soient équitables et raisonnables. »