Pour publication immédiate
Le 4 novembre 2014
Une réduction de 10% des frais pour cartes de crédit est peu alors qu’ils ont augmenté de plus de 25% en moins de 2 ans
Déclaration de la sénateure Pierrette Ringuette au sujet de l’annonce d’un accord volontaire avec VISA et MasterCard visant à réduire les frais d’acceptation des cartes de crédit
L’annonce d’aujourd’hui démontre encore une fois, que le gouvernement n’est pas disposé à poser des gestes concrets pour remplir ses promesses répétées de réduire les frais excessifs d’acceptation des cartes de crédit qui coûtent aux entreprises et aux consommateurs canadiens plus de cinq milliards de dollars par année.
L’accord négocié prévoit que les frais seront réduits de 10 %, misérable pourcentage qui ne représente à peu près rien. Visa et MasterCard ont déjà majoré leurs frais de plus de 25 % au cours des deux dernières années, et le Canada continuera d’être imposé des frais parmi les plus élevés du monde. Visa et Mastercard sont morts de rire en route à la banque.
Alors que le gouvernement conservateur se félicite pour un autre semblant de mesure, des commerçants canadiens sont en mode survie en raison de leurs marges de profit constamment décroissantes et de frais parmi les plus élevés du monde.
Le Tribunal de la concurrence a déclaré qu’une mesure réglementaire est nécessaire, et partout dans le monde, des pays arrivent à la même conclusion : pour régler le problème des frais excessifs imposés aux commerçants, il faut légiférer pour ramener ces frais à un montant raisonnable.
Les conservateurs aiment bien dire qu’ils veulent améliorer l’économie et aider les familles canadiennes. L’établissement d’une limite raisonnable aux frais d’acceptation, par exemple 0,5 % comme en Australie ou 0,3 % comme en Europe, donnerait lieu à des prix réduits pour les consommateurs et permettrait aux familles de boucler leur budget plus facilement. Une réduction des frais permettrait aussi aux commerçants d’investir dans leur entreprise et d’embaucher plus de Canadiens à la recherche d’un emploi, aidant ainsi les familles et l’économie.
Au contraire, le gouvernement démontre encore une fois qu’il est plus intéressé à protéger les profits record des banques et des sociétés émettrices de cartes de crédits qu’à répondre aux besoins des travailleurs canadiens.
Le gouvernement ne démontre pas de vrai leadership dans ce dossier, ils font des pas de bébé au lieu d’agir concrètement.
Pourquoi ne sont-ils pas prêts à réduire les frais, comme nos partenaires commerciaux en Europe l’ont fait, afin que les Canadiens soient sur un pied d’égalité avec ces derniers?
Le gouvernement peut appuyer mon projet de loi S-202 ou il peut prendre ses propres mesures, mais les codes de conduite et les accords volontaires vides de sens n’ont plus leur place. Il faut faire quelque chose.
Pour plus de renseignements :
Tim Rosenburgh
Bureau de la sénateure Pierrette Ringuette
timothy.rosenburgh@sen.parl.gc.ca
613-943-2248